"Le Photographe", TOME1

Publié le par Hélène




Mon frère et ma belle-soeur me filent les trois tomes de la bd lundi, m'en parlant comme quelque chose d'assez exceptionnel. Chose vérifiée dès la première lecture du premier.


Petite description : en 86, Didier Lefèvre, 29 ans, quitte la France pour l'Afghanistan, où il effectuera huit missions entre 1986 et 2002, en tant que membre de MSF (Médecins Sans Frontière). Son métier : photographe.

Les Bds sont réalisées par trois personnes. D'abord Didier Lefèvre, celui qui a vécu l'histoire, Emmanuel Guibert, assigné à l'écriture et aux dessins, puis Frédéric Lemercier (aucun lien, fils unique) qui se charge de la mise en page et en couleur.

A l'époque, l'Afghanistan est en conflit avec les Soviétiques qui ont envahi le territoire. Souvenez-vous du soutien américain qui contribue à la formation militaire et à l'armement de la résistance Afghane.

Didier Lefèvre est au milieu de tout ça. Le premier tome est le récit du début de sa permière mission. Explications des us et coutûmes, du contexte politique et social, éclaircissement du processus humanitaire et du voyage pédestre prévu (Pakistan vers Afghanistan), etc.. on assiste même à des cours de langue ! Bref, le commencement est plutôt décontracté, avec beaucoup d'humour (noir, surtout), ponctué de rencontres et d'anecdotes surprenantes.

La singularité de cette Bande-Dessinée tient au mélange du dessin à la photographie. Pourquoi ne pas avoir choisi uniquement un support photographique? Logiquement, parce que Didier Lefèvre n'avait pas son appareil à portée de mains à chaque occasion de montrer ou de raconter. Mais encore, y aurait-il une volonté de mettre à jour l'éternelle question "la réalité rejoint-elle la fiction?". Ou alors derrière chaque dessin se cache une pudeur de montrer l'insupportable -pourquoi dans ce cas, joindre un dvd au dernier tome de la série-?

Ce qui est sûr, c'est que ce regroupement de supports en un (dessin, photo, vidéo) montre encore que la représentation de la réalité à l'identique reste impossible. On rejoint la thèse que défend Aubenas un peu plus bas : l'accréditation passerait-elle par la "fictionnalisation"?

Tome II à suivre..

Publié dans Arts

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