Shoot him !

Publié le par Hélène

(Autant mettre à profit les débats houleux et alcoolisés du week-end...)

Je crée donc une nouvelle catégorie pour ce  blog : "Photo et reportage". Il ne s'agit pas forcément  de balancer des images choc, mais plutôt de proposer des photographies diverses et variées, dont l'esthétisme fait particulièrement contraste avec la gravité du sujet. Comment font ces journalistes pour "enjôliver" l'horreur et la misère de leurs reportages? Comment s'y prennent-ils pour sacraliser et extraire du temps tous ces regards blessés ou inconnus?

Je commencerai par une photographie de Robert Capa, un des photographes de guerre les plus reconnus au monde. La grande oeuvre de sa vie reste sans doute la fondation de l'agence Magnum en 1947, avec la collaboration entre-autres de Cartier-Bresson. Le photographe meurt sur le terrain en 1954, près du Tonkin au Vietnam. Il essayait de prendre une photo lorsqu'il a marché sur une mine antipersonnel.

Il résume lui-même tout son style dans cette déclaration : "Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c'est que vous n'êtes pas assez près."




















Cordoue, front d'Andalousie, le 5 septembre 1936 (La Mort, surprise en train de faire son travail.. Incroyable d'avoir réussi à saisir cet instant. L'homme perd la vie mais de l'autre côté, Capa le shoote pour l'immortaliser.)




















Madrid, Novembre 1936(
en fait je l'adore celle-ci.. on dirait que la dame au pas de la porte se souvient.. la petite fille en blanc a exactement la même posture et regarde vers la gauche, vers le passé.. souvenir de son enfance, de la guerre, les murs criblés de balle qui n'ont toujours pas cicatrisé.. Comme elle probablement..)



























Françoise Gilot (l'épouse du peintre), Pablo Picasso, et Picasso Javier Vicaro (son neveu), Golfe-Juan, 1948


Publié dans Photo reportage

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V
Très beau sujet.
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